Missions et Valeurs
L’accueil institutionnel, que ce soit en centre de jour ou en unité résidentielle, est marqué par différents axes communs :
La recherche du bien-être
Le devenir d’une personne ayant une déficience intellectuelle est étroitement lié à la notion de « bien-être » dans son contexte de vie. Au niveau de la morale, une posture éthique valorisera des stratégies éducatives cohérentes, permettant une stimulation et la possibilité pour la personne ayant une déficience intellectuelle de bénéficier d’activités et d’occupations enrichissantes d’un point de vue social, affectif, sensoriel et humain. Ainsi, il est primordial de faire l’usage d’une parole enveloppée de gestes et d’intonations non verbales lesquels traduisent une intention communicative forte et humaine. L’état de santé physique et l’absence de souffrance due à une maladie quelconque doivent être nos objectifs primordiaux avant tout autre prise en charge.
La satisfaction des besoins/ la qualité de vie
Il s’agit d’un concept social orienté vers les personnes et non pas vers les services. Le niveau de qualité de vie d’une personne peut être décrit par des aspects, tantôt objectifs tantôt subjectifs, qui se traduisent par le niveau de bien-être et de satisfaction de la personne.
L’ensemble de l’équipe pluridisciplinaire bénéficie d’outils pour planifier des interventions et des appuis axés sur la personne, d’informations utiles pour synchroniser les processus de changement afin d’améliorer la qualité des services, de mener à bien l’évaluation des programmes et d’apporter des changements organisationnels.
En conclusion, la qualité de vie peut être fortement associée à la qualité des services que les institutions mettent à disposition des usagers.
Le développement de pratiques valorisantes et de jugements positifs.
En 1969, Bank-Mikkelsen fut un des premiers auteurs à décrire le principe de « normalisation », où il explique qu’ « il s’agit de permettre aux personnes handicapées mentales d’obtenir une existence aussi près que possible de la norme ». L’intégration sociale reflète le fait que la personne présentant une déficience intellectuelle a la possibilité de participer à des activités et de s’actualiser dans des rôles sociaux semblables à tout autre citoyen. Les personnes présentant une déficience intellectuelle ont besoin du soutien de leur entourage, ainsi que de la société. Ceci peut se faire seulement si l’on valorise le rôle social qu’elles assurent.
Pour cette raison, il est important de valoriser aussi la spiritualité, qui correspond à l’expérience humaine fondamentale : identifier le sujet comme personne, le valoriser en fonction des principes de spiritualité religieuse ou laique qui lui permettent de savoir qui il est, où il va, quel est son passé et quel est le but de son existence. C’est-à-dire l’aider à être une personne qui existe, qui a une famille, un présent, un futur, autrement dit, un être humain.
L’enjeu est d’accompagner au mieux la personne pour lui permettre de fixer des objectifs à la hauteur de ses capacités et de l’aider à trouver les moyens pour les atteindre. Sa réalisation augmentera la confiance en soi et favorisera davantage l’épanouissement personnel.
L’incitation à l’épanouissement personnel, à l’autodétermination
L’autodétermination des personnes ayant une déficience intellectuelle renvoie à l’opportunité qu’elles deviennent actrices de leur propre vie, et ainsi des choix et décisions qui les concernent. Du fait de l’importance de la déficience intellectuelle des personnes que nous accueillons au Centre, il est souvent difficile de permettre l’émergence d’une prise de choix, d’une tendance à l’affirmation.
Cependant, notre accompagnement est caractérisé par une volonté de mise en pratique de ce concept. Nous stimulons donc au quotidien leurs capacités à faire des choix et à prendre des décisions. Pour ce faire, lorsque cela est possible, nous utilisons des moyens de communication alternatifs afin de pallier aux éventuelles difficultés d’expression verbale. L’autodétermination reste un défi du quotidien dans la mesure où il s’agirait davantage d’un besoin que d’une compétence, comme s’il existait une tendance innée fondamentale à satisfaire son autodétermination, poussant les individus et les organismes vivants à adopter des conduites intéressantes.